Il aura, paraît-il, fallu 70 années de recherches et de tests pour que des scientifiques de l'Institut national de la santé de Washington affirment que, pour vivre longtemps et sans tomber malade, il faut se nourrir comme un oiseau.

Qu'on en juge: 1.120 calories pour la femme, 1.450 pour l'homme. Citée en exemple, Okinava, "l'île des centenaires", dont les habitants consomment le minimum des pays développés: 1.800 calories

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ETUDE · Selon une enquête, une alimentation frugale permettrait d'accroître la longévité

Pour vivre heureux, vivons sans manger. C'est ce que révèle une étude américaine, réalisée par l'Institut national de la santé de Washington. Selon les scientifiques, pour allonger leur durée de vie, les femmes devraient se contenter de 1.120 calories quotidiennes et les hommes de 1.540. Une conclusion à laquelle ont abouti après 15 ans de recherche. Depuis 1987, l'Institut national de la santé administre, en effet, une alimentation frugale à 120 singes. Parmi ces primates, seulement 14% ont attrapé une maladie propre à la vieillesse. Et l'un d'entre eux a même atteint l'âge de 38 ans, soit l'équivalent de 114 ans pour l'homme.

Au vu de ces résultats, les scientifiques ont décidé d'étendre l'expérience à l'homme. Depuis quelques jours, des volontaires viennent ainsi prendre leurs repas quotidiens dans les laboratoires de l'Institut national de la santé. Les règles sont strictes. Exit les gâteaux et autres préparations caloriques. Aucun écart n'est toléré...

En matière de calories, les standards n'ont cessé de baisser depuis les années 1970. La raison: l'activité physique baissant d'année en année, les êtres humains ont moins besoin de manger. Il y a trente ans, les nutritionnistes estimaient que 2.500 calories étaient nécessaires pour maintenir l'équilibre alimentaire. En 1980, il n'en fallait plus que 2.000. Aujourd'hui, on tourne autour de 1.800. "Dans cinq ou dix ans, on sera peut-être à 1.700, prédit le Dr Lacuisse-Chabot. Il faut donc y aller mollo."

 A la page 4, l'article continue sous le titre: Tout est bon pour rester jeune. Sont essentiellement présentés le régime crétois et Okinava, l'île des centenaires.

Commentaire:

Un article "A la une" un 9 juillet, c'est ou les OVNI ou le monstre de Loch Ness. Cette foi ci, France Soir a choisi la corrélation connue depuis les années '30 entre la restriction alimentaire et la longévité. TOUTES les recherches vont dans le même sens: le plus que l'on mange, le moins on vit vieux.

Les nutritionnistes étant téléguidés par l'industrie alimentaire, on utilise toutes les subtilités linguistiques pour limiter l'impact d'une information dangereuse pour cette industrie. A commencer par le titre:

Ensuite, c'est la première phrase de la page 3:

"Pour vivre heureux, vivons sans manger." RIEN dans cet article ne justifie ces deux phrases. La réaction du lecteur moyen est programmée: Comment peut on vivre vieux en mourant de faim, comment peut-on vivre heureux si l'on ne mange pas...

En plus, une erreur matérielle c'est glissé dans cet article: sur les 120 singes, 60 seulement sont nourris de façon frugale, et les 60 autres constituent le groupe témoin. Lisez à cet égard "Programme de longue vie" par Thierry SOUCCAR et le docteur COURTAY, livre banni des médias après une intervention musclée de Serge HERCBERG qui a réuni 70 signatures d'éminents nutritionnistes français dans une pétition contre ce livre. Pour plus d'informations sur ce dossier, visitez le site de Science et Avenir, dossier Thierry Souccar ...